L’école inclusive en question

Le 18 juillet dernier, Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel ont présenté les axes de transformation du système éducatif et médico-social pour améliorer la scolarisation en milieu ordinaire des enfants en situation de handicap.

Après avoir rappelé les mesures déjà prises depuis le début de leur mandature, Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel plaident pour une transformation ambitieuse du système éducatif, pour une école pleinement inclusive, au bénéfice des élèves en situation de handicap.

Le droit à l’éducation pour tous les enfants, quel que soit leur handicap, est un droit fondamental. Le nombre d’élèves en situation de handicap accueillis en établissements scolaires a plus que triplé depuis 2006, passant de 100 000 à 320 000 élèves

L’ambition est d’aboutir à une école 100 % inclusive en 2022 avec :

  • Des enseignants formés et soutenus dans la prise en compte des besoins éducatifs particuliers des élèves
  • Des établissements et des équipes outillés pour mener à bien leur projet inclusif, en interaction avec le secteur médico-social et les collectivités territoriales
  • La continuité des temps scolaires, péri et extra-scolaires dans le cadre de projets éducatifs territoriaux (PEDT) inclusifs
  • La continuité des parcours des élèves en situation de handicap jusqu’à la formation professionnelle initiale, l’enseignement supérieur ou le premier emploi
  • La prise en compte les besoins éducatifs particuliers des élèves en situation de handicap
  • Un secteur médico-social présent dans l’école pour favoriser la continuité du parcours des élèves
  • Un dispositif d’accompagnement organisé en pôle au niveau des établissements scolaires
  • Un accès au périscolaire (ou extra-scolaire) rendu systématiquement possible

Vers une mobilisation renforcée du secteur médico-social

Le plan du gouvernement implique une interaction entre l’école et le médico-social. Les ARS ont ainsi reçu la consigne de “conditionner le développement de services médico-sociaux à la coopération avec l’école”.

Par ailleurs, un groupe de travail est chargé de “repérer et de faire essaimer les coopérations existantes”. De plus, la démarche “Territoire 100 % inclusif” permettra de tirer un certain nombre d’enseignements. L’accent sera également mis sur l’après-école. Enfin, le gouvernement rappelle qu’un des principaux défis reste le flux de prescriptions des MDPH (+ 13 % par an), auquel les équipes académiques ont encore des difficultés à faire face.

 Concertation et groupes experts  

À partir du 10 septembre 2018, une concertation sera menée auprès du Conseil national consultatif des personnes handicapées, des parents d’enfants en situation de handicap, des organisations syndicales et des accompagnants autour :

  • De la rénovation du dispositif d’accompagnement des élèves handicapés pour la rentrée 2019
  • Des enjeux de qualité de la scolarisation, de continuité du parcours et d’attractivité du métier d’accompagnant.

 

Pour aller plus loin : Télécharger le dossier de présentation «Ensemble pour une société inclusive»

 

Publié le 03 octobre 2018

Aux Papillons Blancs de Bergerac, l’inclusion au quotidien : ouverture d’une classe externalisée en primaire

 

Après l’ouverture de l’Unité d’Enseignement en Maternelle à l’école Pauline Kergomard à la rentrée 2015 pour les enfants de 3 à 6 ans porteurs de TSA, une nouvelle étape dans les projets d’inclusion a été franchie en cette rentrée 2018, avec l’ouverture d’une classe externalisée en élémentaire à l’école Jean Moulin.

  • Dix élèves de l’IMP et de l’IMES y sont inscrits. Depuis le 3 septembre dernier, les enfants s’y rendent régulièrement en matinée. Ils bénéficient sur place d’un accompagnement scolaire assuré par Lydie Bouscaillou et d’un accompagnement éducatif assuré par Cécile Victorien-Demet.
  • La classe a été aménagée en différents espaces, clairement identifiés par les élèves. Ceci permet d’articuler le temps de classe autour de différents ateliers qui rythment leurs matinées. Les élèves travaillent ainsi selon différentes modalités : en groupe classe, en binôme, mais aussi en autonomie.

L’inclusion est au cœur de ce dispositif et des projets mis en place au fur et à mesure de l’année permettront de nombreux échanges avec le milieu scolaire ordinaire.